A l'aube de la nouvelle année, 2018 aura vu la prise d'une décision émanant du ministre de l'intérieur qui marque un tournant dans le paysage des services de secours belges. En effet, sur fond d'une réforme dont personne ne veut, un choix stratégique s'est opéré quant à la réorganisation de la Protection Civile. Et la sentence qui est tombée a bien ébranlé le cœur de ceux qui s'affairaient à l'ouvrage depuis les années '50 puisque sur les six casernes, seules deux continueront d'exister. Ainsi, les unités de Liedekerke, Ghlin, Jabbeke et Libramont feront parti du passé à dater du 1er janvier 2019. Seules celles de Brasschaat et Crisnée continueront d'assurer les missions si spécifiques qui sont confiées aux hommes en bleu.

Si à mon grand désarroi, je n'ai jamais eu l'occasion de fouler la terre des unités de Liedekerke et Jabbeke, j'ai en revanche eu la possibilité de m'imprégner de l'atmosphère de celles de Brasschaat, Ghlin et Libramont ces deux dernières années. Ci-après, un bref aperçu des casernements de Ghlin et Libramont.

Pour celle de Ghlin, c'est grâce à une sortie "Fokus100" en août 2017 que j'ai eu l'occasion de (re)découvrir le matériel imposant qui est stationné dans d'immenses garages datant du milieu des années '50.

A l'origine, chaque unité disposait d'un matériel et de compétences bien spécifiques à un ou plusieurs domaines. Celle de Ghlin était d'être équipée en appui logistique lourd.

L'unité de Libramont quant à elle, nichée au creux des Ardennes belges, était probablement la plus petite du point de vue de sa superficie mais pas au niveau de son matériel ni de ses hommes. Dotée d'une trentaine d'engins (contre une cinquantaine pour les autres unités), essentiellement logistiques, elle disposait d'engins uniques en leur genre. Et c'est grâce à une réponse favorable consécutive à une demande personnelle que j'ai eu le plaisir de m'y rendre en juillet dernier.

Et grâce à la bonne volonté de deux chauffeurs (que je remercie encore si, d'aventure, ils passaient par ici), j'ai ainsi pu immortaliser quelques véhicules ma foi bien sympathiques.

Pour cette fin d'année, ayons une petite pensée pour tous ces hommes et femmes, volontaires comme professionnels, qui ont donné de leur temps et de leur énergie pour mener à bien toutes leurs missions de secours et d'aide à la population et qui, par souci d'économies à coup de réforme, voient leur avenir devenir incertain par la seule conviction de bureaucrates libéraux...